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L'été est l'occasion de petits jeux qui pimentent le quotidien.

Sur Paris, les départs en vacances riment avec l'ouverture de la chasse pour ces célibataires d'été. Avez-vous remarqué comme les hommes deviennent plus entreprenants ? Epouse et enfants sont partis en vacances laissant Monsieur derrière qui (re)découvre une certaine liberté. Tout à coup, les rues et les bars s’emplissent d’hommes pas si pressés et un peu moins timides. Un regard appuyé, un compliment sur les belles jambes de Madame et la conversation s'engage facilement.

Lise aime et ne refuse pas toujours un café le temps d'un petit flirt d'été. Elle joue donc le jeu et je l’ai vu faire. La stratégie est bien pensée.

Sur sa tenue, elle porte jupe ou robe très légère qu'un coup de vent éparpillera pour le plaisir des yeux de ces messieurs. La tenue est courte mais pas trop pour garder une apparence sage et féminine qui lui permettra de repousser les avances avec grâce. Jamais de culotte bien évidemment. Des hauts talons pour affiner encore le galbe du mollet. Les lunettes de soleil pour cacher le regard.

Son attitude change aussi. La démarche dans la rue ralentit d'un demi rythme, histoire de laisser à ses monsieur le temps d’un abordage. Elle fixe une demi seconde de trop l’homme qu’elle croise qui serait à son goût. Les escaliers et les obstacles urbains divers sont l’occasion de faire admirer ses jambes, voire exposer son impudeur mais toujours par accident. Elle encourage d’un sourire les approches et les compliments.

Le téméraire engage la conversation et le dénouement est binaire. Soit elle s’éclipse d’une pirouette et d’un petit rire s’il ne lui plait pas, soit elle accepte un café si son emploi du temps lui permet et que le monsieur lui plait.

Elle me raconte de temps en temps ses mésaventures. L’année dernière, en faisant une course dans une rue commerçante de notre quartier, elle se fait aborder par un homme mystérieux et bien habillé. Il insiste pour prendre un verre sur une terrasse par cette belle fin d’après midi d’été. La conversation glisse sur des sujets plus intimes mais l’un et l’autre doivent partir vaquer à leurs occupations, le Don Juan grappille les quelques minutes qui lui restent avec Lise et lui offre de la raccompagner dans sa voiture sur la courte distance qui la sépare de son domicile. Elle accepte avec fausse naïveté. Dans la voiture, il l’embrasse et la pelote gentiment en l’implorant de le rappeler. Avec un joli sourire indulgent, elle prend son numéro. Elle a encore le sentiment de sa langue dans sa bouche et ses mains sur ses cuisses et décide de s’en tenir à ce petit moment de magie impromptu. Elle ne le rappellera pas et mettra quelques temps à m’en parler…

Vive l’été !